Homélie du 7e dimanche du Temps Ordinaire

« Bénis le SEIGNEUR, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits ! »
entendions-nous dans le psaume.

Je devine facilement que Mgr François Gourdon (puisque désormais c’est bien comme cela qu’il faut le nommer), se souvient en ce moment de tous les bienfaits dont il a été comblé. Il le dit lui-même : « Je suis d’une famille catholique rurale… c’est dans ce terreau-là qu’est né l’appel du Seigneur et la réponse que j’ai donné. »

Chanzeaux un terreau favorable dans les années 70 pour François et même avant puisque Mgr Pinier était devenu évêque de Constantine (Algérie) en 1948… et encore aujourd’hui d’une manière bien différente. Je disais à François, que j’arrivai de Sainte-Anne-d’Auray avec 25 collégiens dont 4 de Chanzeaux. Le terreau est bien là.

La devise qu’il a choisie : Le semeur sortit pour semer (Luc 8,5), rejoint notre désir de semer, de semer à temps et à contre temps. C’est saint Paul qui souligne : « Rappelez-vous le proverbe : “À semer trop peu, on récolte trop peu ; à semer largement, on récolte largement”. » (2 Cor 9,6). Alors continuons à semer sur notre paroisse.

François, un enfant de notre paroisse, a donc été nommé Évêque de Saint-Dié. On peut déjà l’appeler Monseigneur mais il le deviendra, j’allais dire, réellement par le sacrement de l’ordre.

Le sacrement de l’ordre comporte trois degrés

1. Le diaconat pour les hommes appelés par leur évêque à servir l’Église diocésaine à l’image du Christ Serviteur
2. Le presbytérat pour les diacres appelés par leur évêque à devenir prêtre par l’ordination sacerdotale, collaborateurs des évêques ; ils sont envoyés au service d’une partie du peuple de Dieu (la paroisse…)
3. Et donc l’épiscopat pour les prêtres appelés par le pape à devenir successeurs des apôtres auprès d’une Église particulière.

Dans le sacrement de l’ordre pour le futur évêque je peux souligner notamment trois rites en plus de la lecture de la lettre du pape qui l’appelle à la fonction épiscopale, de l’imposition des mains par au moins trois évêques, de la longue prière d’ordination.

Il y a trois rites complémentaires que sont :

1. L’onction
   L’évêque qui préside répand sur la tête de l’ordonné le Saint Chrême consacré lors de la messe chrismale. Cette onction signifie que l’Esprit Saint le pénètre de sa grâce pour sa nouvelle mission. L’onction marque la configuration au Christ puisque le mot Christ, en grec, signifie celui qui a reçu une onction.
2. Après l’onction, la remise des insignes
   On remet au nouvel évêque des objets caractéristiques de sa mission :

• l’évangéliaire qu’il aura la charge d’annoncer,
• un anneau qu’il portera en signe de sa fidélité à l’Église,
• la mitre : invitation à mener une vie sainte à la tête de la communauté,
• la crosse appelée aussi bâton pastoral : signe de la charge pastorale de l’évêque qui prend soin du peuple de Dieu et le dirige sur le chemin du salut comme un berger prend soin et guide son troupeau.

• Il y a un autre rite que François ne vivra pas dès le 22 mars jour de son ordination à Épinal, c’est le fait de s’asseoir sur la cathèdre. La cathèdre est le siège de l’évêque. Elle est le symbole de sa mission apostolique. En s’asseyant sur la cathèdre, le nouvel évêque est installé officiellement dans sa cathédrale. Le mot cathèdre a donné son nom à la cathédrale, église mère de toutes les églises du diocèse, celle où l’évêque a son siège. Ce rite aura lieu quelques jours après, le mardi soir 25 mars jour de l’Annonciation… en la cathédrale de Saint-Dié.

Pour nous c’est l’occasion, évidente de prier pour François originaire de notre paroisse. Il est pèlerin d’Espérance dans sa nouvelle mission. Il nous encourage sur ce chemin.

AMEN

https://www.aelf.org/2025-02-23/romain/messe