« C’est la gratitude qui alimente la flamme de l’espérance »
Dans la première lecture, le prophète Isaïe annonçait le retour au pays du peuple exilé à Babylone… et ce retour a eu lieu ! Très spontanément, on a chanté ce miracle par le psaume :
Quand le SEIGNEUR ramena les captifs à Sion, nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires, nous poussions des cris de joie.
Alors on disait parmi les nations : « Quelles merveilles fait pour eux le SEIGNEUR ! »
Quelles merveilles le SEIGNEUR fit pour nous : nous étions en grande fête !
Ça c’est vraiment de la gratitude envers Dieu.
Et saint Paul dans la seconde lecture d’ajouter sa gratitude, bien différente : Le vrai trésor de notre existence, c’est d’avoir découvert le Christ ; et il sait de quoi il parle, lui qui a d’abord été un persécuteur des apôtres ! Sa vie a été complètement bouleversée par cette découverte, par cette « connaissance » du Christ. Une connaissance qui n’est pas d’ordre intellectuel : au sens biblique, connaître quelqu’un, c’est vivre dans son intimité, c’est l’aimer et partager sa vie.
Lundi et mardi je vais vivre deux jours avec les collégiens qui sont en marche vers leur profession de foi ou bien vers leur première communion. Qu’est-ce que nous allons faire ? Qu’est-ce que nous allons vivre ? Je peux occuper les deux jours par de multiples activités… c’est facile de remplir deux jours. De trouver des animations sympathiques, mais j’ai surtout envie qu’ils découvrent ou redécouvrent le trésor de leur baptême. Si saint Paul disait : « Le vrai trésor de notre existence, c’est d’avoir découvert le Christ ». Il faut que nous fassions la même démarche avec les jeunes de sixième.
Dans le dossier sur la gratitude, parce que je n’invente rien, il y a un moment cette proposition qui s’intitule :
Les 15 moments exceptionnels :
Faites la liste – par écrit – des 15 grands moments de votre vie, puis goûtez à la gratitude que vous avez pour chacun de ces moments. Remerciez le Seigneur pour le don de votre vie. Vous pouvez revenir à cette liste souvent, en particulier dans les moments difficiles.
Je vais aller un peu plus loin que la proposition. Dans la liste, des 15 moments que vous noterez, vous ne mettrez pas spontanément votre baptême, sauf si vous avez été baptisé à 40 ans ou à 70 ans et que l’évènement est encore bien présent à votre esprit.
J’ai fait l’exercice et effectivement je n’avais pas noté mon baptême dans la liste parce que je n’en n’ai aucun souvenir puisque j’avais 8 jours.
J’ai recopié, bien au propre, 7 moments puis j’ai laissé un blanc et enfin les 8 autres. J’avais bien mes 15 moments exceptionnels. Et j’ai donc ajouté là où j’avais laissé un blanc mon baptême. Et j’ai goûté à la gratitude que j’avais pour chacun de ces moments. Mais à chaque fois je me suis dit : mon baptême était un moment encore plus exceptionnel que mon ordination. Mon baptême était un moment encore plus exceptionnel que ma découverte de Madagascar.
Le vrai trésor de notre existence, c’est d’avoir découvert le Christ, de l’avoir revêtu au jour de notre baptême. C’est ce que nous célébrerons au cours, et au cœur de la Veillée Pascale.
AMEN
