Qu’est-ce qui s’est passé au soir du Jeudi Saint, quand Jésus demande de préparer le repas de
la Pâque ?
On dit facilement que ce soir-là « ce fut la première messe »…
Oui et non !
Oui parce que nous retrouvons le geste du pain partagé, et du vin offert à chacun,
accompagné des paroles : « prenez et mangez, ceci est mon corps… Prenez et buvez, ceci est mon
sang. »
Oui ce soir-là ressemble à une messe, mais il manque presque l’essentiel : la vie du Christ qui
sera donnée, offerte le lendemain sur la croix.
Qu’est-ce que nous célébrons le dimanche à la messe ? Pas seulement le Jeudi-Saint, mais nous célébrons à chaque fois, et le Jeudi-Saint et le Vendredi-Saint et la nuit de Pâques où il
ressuscite.
Et d’ailleurs nous le chanterons tout à l’heure : Gloire à toi qui étais mort, gloire à toi qui es
vivant, notre Sauveur et notre Dieu, viens Seigneur Jésus.
Les disciples avaient eu du mal à comprendre… même après Pâques. Hier et ce matin à
l’Ephad de Thouarcé et de Faye-d’Anjou je lisais un passage de l’évangile de Marc… « Quand ils entendirent que Jésus était vivant et que Marie-Madeleine l’avait vu, ils refusèrent de croire. »… « Après cela, Jésus ressuscité se manifesta sous un autre aspect à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour
aller à la campagne. (on reconnaît les deux disciples qui vont à Emmaüs). Ceux-ci revinrent l’annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. » Marc 16, 11-13
C’était difficile d’y croire. C’est difficile de croire, la preuve nous sommes quelques-uns, tous
les copains de l’école ne sont pas là.
Mais, mais il se passe quelque chose en ce moment, presque inexplicable. En France cette
année 10 384 baptêmes d’adultes, et en plus 7 400 adolescents… Ces 18 000 futurs baptisés de
Pâques avaient du mal à croire il y a encore quelques années et voilà que Jésus leur a fait signe.
Inès, aujourd’hui 21 ans, en 2019 elle a donc 15 ans, elle se souvient de Notre-Dame de Paris
qui brûlait, comme si c’était hier. Elle regardait la télévision qui tout à coup montre des fidèles en
prière aux abords de la cathédrale. Six ans plus tard, elle peine à trouver les mots pour exprimer ce
qu’elle a ressenti à cet instant : « J’étais submergée, j’ai senti que je devais prier avec eux. »
l’époque la jeune fille n’est pas baptisée et n’a jamais reçu d’éducation chrétienne, mise à part une
croix laissé par sa grand-mère. Pourtant ce soir de l’incendie de Notre–Dame elle prie toute la nuit…
samedi elle sera baptisée.
« Tous les hommes sont aimés de Dieu. », nous l’avons entendu au début… et au cœur du
Jubilé des signes d’espérance le montre, à travers ces 18 000 baptisés notamment.
En 1981 un livre faisait parler de lui il s’intitulait Joie de croire, joie de vivre. L’auteur avait
raison.
Il y a de la joie à croire, et de la joie à en vivre.
AMEN
https://www.aelf.org/2025-04-17/romain/messe
https://www.librairies-alip.fr/livre/9782227496149-joie-de-croire-joie-de-vivre-francois-varillon