Désormais nous sommes ancrés dans l’espérance de la grâce du ressuscité
Pape François bulle pour le jubilé
Désormais nous sommes ancrés dans l’espérance de la grâce du ressuscité*.
C’est lui qui anime nos vies. Ou peut-être, c’est lui le Ressuscité qui peut animer nos vies, si nous lâchons prise.
“Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Ces paroles, des milliers de catéchumènes
l’entendent en cette nuit de Pâques.
Estebane, gendarme près de Chambéry, confie avoir trouvé avec le baptême un nouveau souffle
dans sa mission de protéger les plus faibles. « C’est difficile d’expliquer ce que je ressens et en même
temps cela me semble très simple », raconte-t-il. « C’est un peu comme si je faisais de l’escalade en
plein air », tente d’expliquer cet amateur de sport. « Je grimpe la paroi et lorsque des passages me
semblent infranchissables je m’inquiète moins car je me sais assuré par Jésus même si je ne vois pas
la corde. » Le voilà ancré dans l’espérance.
Pharmacienne et maman de trois jeunes enfants près du Puy-en-Velay, la vie d’Housnia défile à cent
à l’heure et, reconnaît volontiers, ça part parfois dans tous les sens. » Avec du recul, je pense qu’il a
toujours été là comme un murmure que je n’entendais pas », reprend-elle. « Je pense beaucoup à
l’image du Christ qui frappe à la porte de notre cœur, qui ne force pas l’entrée mais qui attend qu’on
l’invite pour entrer dans nos vies. Pendant toutes ces années, mes oreilles n’entendaient pas. Et
Housnia de poursuivre : « Je suis heureuse qu’il n’ait pas perdu patience avec moi. » Lors de la
préparation au baptême de ses enfants en 2022, une phrase du prêtre résonne tout particulièrement
en elle : « On transmet à nos enfants uniquement ce que l’on possède. » Cette nuit le Ressuscité
devient l’Espérance de sa vie.
30 ans, la vie est pleine de surprises, Laurine en sait quelque chose. Originaire du Gard, cette jeune
femme pétillante s’apprête à vivre un événement qu’elle était loin d’imaginer. « Mes parents ne sont
pas croyants et plutôt réfractaires à la religion de manière générale », annonce-t-elle en préambule.
« Ma grand-mère paternelle était dans une secte, la religion est devenue un sujet tabou, de discorde à
cause de ça. » Lors de sa lettre remise à l’évêque il y a une quinzaine de jours, les mots ont coulé tout
seul. « C’est rare que je ressente une telle fluidité. Tout a été très naturel, rien ne bloquait. » Et la
jeune femme de poursuivre : « Les choses coulent de source je sais que ce n’est pas une lubie du
moment. Je sens que cela était profondément ancré en moi. Il fallait juste que ça sorte. » Le
sentiment qu’elle ressent à l’approche du grand jour ? « C’est comme si je défaisais enfin le nœud
d’une pelote ! » Fortement ancré en elle mais il fallait défaire le nœud.
Avec les jeunes de Profession de foi, nous avons aimé chanter : Pèlerins d’espérance… les premiers
mots du chant redisent :
Je me réveille, je n’ai plus peur, j’ai un feu ardent dans mon cœur, je me lève
alléluia, une vie nouvelle s’ouvre devant moi. Peux-tu l’entendre ? Peux-tu la voir ? Cette espérance
qui m’invite à croire. Aussitôt choisie, elle me montre la voie. Non rien ne pourra m’enlever ma joie.
Oui désormais nous voilà ancrés dans l’espérance du ressuscité ; Alléluia !
L’image de l’ancre évoque bien la stabilité et la sécurité que nous possédons au milieu des eaux
agitées de la vie si nous nous en remettons au Seigneur Jésus. Les tempêtes ne pourront jamais
l’emporter parce que nous sommes ancrés dans l’espérance de la grâce qui est capable de nous faire
vivre dans le Christ en triomphant du péché, de la peur et de la mort. Cette espérance, bien plus
grande que les satisfactions quotidiennes et l’amélioration des conditions de vie, nous porte au-delà
des épreuves et nous pousse à marcher sans perdre de vue la grandeur du but auquel nous sommes
appelés, le Ciel.
Pape François, bulle pour le jubilé