Nous sommes, en ce dimanche, à un moment charnière pour notre Église
Nous sommes, en ce dimanche, à un moment charnière pour notre Église. Dimanche dernier était le premier dimanche après la mort du pape François, et dans huit jours, normalement nous connaîtrons le nouveau successeur de Pierre.
Alors notre prière est celle que je vous ai partagée : Pasteur éternel, notre Dieu, toi qui gouvernes ton peuple et ne cesses de veiller sur lui, accorde à ton Église, dans ton immense bonté, le pasteur qui saura te plaire par sa sainteté et nous soutiendra avec sollicitude et vigilance.
Les regards sont forcément tournés vers les cardinaux qui entreront en conclave. J’ai aimé écouté, sur KTO, le cardinal François Bustillo, évêque d’Ajaccio. Ses paroles sont simples, avec toujours un regard universel. À la question : quelles doivent être les qualités du prochain pape, il répond avec sagesse en citant l’Évangile entendu à l’instant.
Disant : « quand Jésus se manifeste au bord du lac que dit-il à Pierre ? M’aimes-tu ? Voilà la première qualité que doit avoir le pape. Aimer le Christ, l’aimer d’un amour sans réserve, total et inconditionnel.
Et d’ailleurs c’était ce que nous partageait inlassablement, le pape François. Dans sa lettre du 24 octobre dernier, SUR L’AMOUR HUMAIN ET DIVIN DU CŒUR DE JÉSUS-CHRIST, le pape François commence par ces mots :
1. « Il nous a aimés » dit saint Paul, en parlant du Christ (Rm 8, 37), nous faisant découvrir que rien « ne pourra nous séparer » (Rm 8, 39) de son amour. Il l’affirme avec certitude car le Christ l’a dit lui-même à ses disciples : « Je vous ai aimés » (Jn 15, 9.12). Il a dit aussi : « Je vous appelle amis » (Jn 15, 15). Son cœur ouvert nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié : « Il nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Grâce à Jésus, « nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru » (1 Jn 4, 16).
« M’aimes-tu ? », « m’aimes-tu de cet amour total et inconditionnel dont je t’aime moi-même ? ».
Et que devra faire le prochain pape, peut-être la même chose que Pierre dans l’Évangile. « Jésus leur dit : « Jetez le filet à droite de la barque et vous trouverez. »
La pêche n’a rien donné et il était temps de regagner le rivage. Mais une voix résonne, avec autorité, qui invite les disciples à faire quelque chose qu’ils n’auraient pas faite d’eux-mêmes. Elle indique une possibilité que leurs yeux et leur esprit ne pouvaient pas percevoir : « Jetez le filet du côté droit de la barque et vous trouverez. »
Il y a douze ans, quand le pape François apparaît au monde, il ne sait sans doute pas à quel endroit il lui faudra jeter les filets. Mais il a cherché, a écouté cette voix qui lui disait « jette le filet ici, et puis là ». Qui aurait imaginé qu’il viendrait jeter le filet à Marseille, ou encore en Corse, ou bien au Timor Oriental, ou à Lampedusa, ou bien en Irak.
« M’aimes-tu ? » « Jetez le filet, là » On ne pouvait pas avoir plus bel Évangile à l’approche du conclave.
Pasteur éternel, notre Dieu, toi qui gouvernes ton peuple et ne cesses de veiller sur lui, accorde à ton Église, dans ton immense bonté, le pasteur qui saura te plaire par sa sainteté et nous soutiendra avec sollicitude et vigilance.
AMEN
1 https://www.foietvictoire.fr/product/puissance-de-la-louange/