En fêtant aujourd’hui la Sainte Trinité, je pense aux confirmands de demain
En fêtant aujourd’hui la Sainte Trinité, je pense aux confirmands de demain.
Et dans ma prière ce matin je les confiais à sainte Élisabeth de la Trinité. Je relisais qu’à ses quatorze ans ce fut comme un appel radical.
Nous sommes du côté de Dijon et voilà ce qui est dit d’elle, elle a donc quatorze ans, l’âge des confirmands.
« Son travail intensif et son haut niveau de piano n’empêchent pas Élisabeth de participer avec régularité aux temps spirituels de sa paroisse : la messe, bien sûr, les retraites organisées, les exercices du mois de Marie. Son désir d’être toute à Jésus ne cesse de croître et un peu avant le mois de juillet 1894, à quatorze ans, un événement décisif se produit. Elle comprend à la fin d’une messe qu’elle donnera tout à Jésus. »
Elle aurait pu dire comme l’auteur de notre première lecture :
« Et moi, je grandissais aux côtés du Seigneur. Je faisais ses délices jour après jour. »
Au jour de sa canonisation, en 1984, saint Jean-Paul II disait de sainte Élisabeth :
« Nous osons aujourd’hui présenter au monde cette religieuse cloîtrée qui mena une « vie cachée en Dieu avec Jésus-Christ » (Col 3, 3) car elle est un témoin éclatant de la joie d’être enraciné et fondé dans l’amour (cf. Ep 3, 17). Elle célèbre la splendeur de Dieu, parce qu’elle se sait habitée au plus intime d’elle-même par la présence du Père, du Fils et de l’Esprit en qui elle reconnaît la réalité de l’amour infiniment vivant. »
Que ces jeunes qui vont être confirmés soient aussi des témoins éclatant de la joie d’être enracinés dans l’amour de Dieu.
Et puis dans cette homélie de novembre 1984, je trouvais des mots qui sont d’une réelle actualité : « À notre humanité désorientée qui ne sait plus trouver Dieu ou qui le défigure, qui cherche sur quelle parole fonder son espérance, Élisabeth donne le témoignage d’une ouverture parfaite à la parole de Dieu qu’elle a assimilée au point d’en nourrir véritablement sa réflexion et sa prière, au point d’y trouver toutes ses raisons de vivre et de se consacrer à la louange de sa gloire. »
Confirmés au cœur de l’année du Jubilé, les jeunes écouteront demain, comme nous ce jour, la seconde lecture. Puisque c’est aujourd’hui que nous entendons : « l’espérance ne déçoit pas, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. »
Le pape François d’ajouter : L’espérance chrétienne, en effet, ne trompe ni ne déçoit parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu : « et citant saint Paul : Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? la détresse ? l’angoisse ? la persécution ? la faim ? le dénuement ? le danger ? le glaive ? […] Mais, en tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés. (Rm 8)
Sainte Élisabeth ajouterait : « La Trinité, voilà notre demeure, notre « chez nous », la maison paternelle d’où nous ne devons jamais sortir.»
Seigneur, nous te confions les confirmands de demain.
AMEN