« C’est la chance de ma vie ! »
« C’est la chance de ma vie ! ». Ce n’est pas notre championne cycliste qui le dit après avoir gagné deux étapes sur le Tour de France féminin.
« C’est la chance de ma vie ! », c’est Albane qui le dit, avec joie, en étant au milieu des milliers de jeunes vivant le Jubilé de l’Espérance à Rome.
C’est, en effet, pour tous ces jeunes une occasion particulière, qui peut orienter leur vie.
J’ai pensé à eux tout au long de la semaine et notamment jeudi, en la fête de saint Ignace de Loyola. Et je suppose que beaucoup de jeunes se sont arrêtés dans l’église du Gesù à Rome où se trouve le tombeau de saint Ignace .
« C’est la chance de ma vie ! » Ignace n’aurait pas dit la même chose en 1521 alors qu’il vient d’être blessé au combat et qu’il doit vivre une convalescence qu’il a bien du mal à supporter.
Voilà ce que nous rapportent les écrits évoquant Ignace : « Ignace s’adonnait volontiers à la lecture de ces livres mondains et menteurs qu’on appelle romans de chevalerie. Se sentant dispos, (puisqu’il est convalescent), il en demanda quelques-uns pour passer le temps. Mais dans toute la maison, on n’en trouva pas un seul de ceux qu’il avait coutume de lire ; on lui apporta donc une Vie du Christ et un livre sur la vie des saints en espagnol. Il y faisait de fréquentes lectures et éprouvait un certain attrait pour ce qu’on y racontait. Quand il s’interrompait, il réfléchissait tantôt à ce qu’il avait lu, tantôt aux choses du monde qui, auparavant, retenaient habituellement sa pensée. »
S’imposait à son esprit cette différence : à penser aux choses du monde il prenait grand plaisir, mais lorsque, par lassitude, il les laissait, il restait sec et mécontent ; au contraire, à la pensée de ce qu’il voyait pratiqué par les saints, non seulement il trouvait de la consolation sur le moment, mais il restait content et joyeux. Toutes ces réflexions revenaient à se dire : « Saint Dominique a fait ceci, donc je dois le faire ; saint François a fait cela, donc je dois le faire.»
Peut-être que plus tard Ignace dira « Cette convalescence ce fut la chance de ma vie ! »
C’était tout le sens des lectures : « recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, … Pensez aux réalités d’en haut », disait saint Paul. Jésus l’évoquait à travers cette petite parabole. : « être riche en vue de Dieu. »
Je trouvais cette prière des jeunes de Suisse :
« Que, par le soutien de la prière des paroisses, nous soyons fortifiés et guidés. Donne-nous la grâce d’être des témoins joyeux de ton Évangile et fais de nous des artisans de paix et de fraternité. Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et accompagne nous sur ce pèlerinage vers ton Fils. »
AMEN