C’est maintenant que tout commence !
C’est maintenant que tout commence ! C’est maintenant que tout commence pour ces milliers de jeunes qui, il y a huit jours, achevaient leur Jubilé à Rome.
D’ailleurs c’est le refrain que nous pouvons entendre à la fin de chaque célébration.
A la fin d’une célébration de Confirmation, c’est maintenant que tout commence, pour ces nouveaux confirmés !
À la fin d’un baptême, c’est bien maintenant que tout commence pour le baptisé qui en est au tout début de sa vie chrétienne. Le pape Léon en rencontrant plus de six-cents jeunes Français, tout juste baptisés ou en chemin vers le baptême leur disait : « Le catéchuménat est un cheminement de foi qui ne s’achève pas avec le baptême, mais il se poursuit tout au long de la vie, avec des moments de joie et des moments difficiles. Comme nous le rappelle saint Augustin, « Si le Christ n’était pas devenu le principe de notre espérance, il ne nous conduirait pas. Chef, il nous guide ; chemin, il nous fait marcher en lui ; Vérité et Vie, il nous dirige vers lui-même » (Saint Augustin, Psaume 61). Tout commence au moment du baptême !
À la fin d’une messe quand le diacre nous dit « Allez dans la paix du Christ », c’est bien pour nous dire : c’est maintenant que tout commence !
Mais l’auteur de la lettre aux Hébreux, la seconde lecture ajouterait : Oui c’est maintenant que tout commence mais avec la foi. Dimanche dernier Mgr François Gourdon, soulignait l’importance de la confiance, quand il évoquait la prière qui donne la confiance et l’espérance.
La foi, la prière ce sont deux mots qui sont proches. Encore une fois l’auteur de la lettre aux Hébreux aimait redire ce refrain « grâce à la foi », Abraham, Moïse, et bien d’autres (dans le chapitre 11 de cette lettre aux Hébreux l’auteur dit à dix-huit reprises « Grâce à la foi »… « la foi, disait-il, est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas. »
Et le pape Léon de citer, dimanche dernier, saint Augustin pour dire aux jeunes : « Quel est donc l’objet de notre espérance […] ? Est-ce la terre ? Non. Est-ce quelque chose qui vient de la terre, comme l’or, l’argent, l’arbre, la moisson, l’eau […] ? Ces choses plaisent, elles sont belles, elles sont bonnes » (Sermon 313/F, 3). Et Augustin concluait : « Cherche celui qui les a faites, c’est Lui ton espérance » (ibid.). Puis, repensant au chemin qu’il avait parcouru, Augustin priait en disant : « Seigneur, tu étais au-dedans, et moi au-dehors et c’est là que je te cherchais […]. Tu as appelé,… tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix » (Confessions, 10, 27).
À l’issue de ce Jubilé à Rome les jeunes pourraient dire personnellement : « Tu m’as appelé,… tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix. »
Croire, c’est accepter de faire confiance sans tout comprendre, sans tout savoir ; accepter que la route ne soit pas celle que nous avions prévue ou souhaitée ; accepter que Dieu nous conduise. « Que ta volonté se fasse et non la mienne » a dit Jésus.
Confions encore et encore ces milliers de jeunes pour qui TOUT COMMENCE.
AMEN