Homélie de l’Assomption de la Vierge Marie —Solennité


18 août 2025

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dimanche 15 août 2025

Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !

Philippe de Champaigne (1602-1674)
L’Assomption de la Vierge, vers 1656
Huile sur toile
Museau des beaux-arts et de la dentelle, Alençon
photo SPLH – JPK

« Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! »

Dans cette acclamation, Marie ne parle pas d’elle, elle ne dit pas « merci mon Dieu parce que je suis ceci ou cela. Marie ne parle jamais d’elle-même. Marie nous tourne toujours vers Dieu : « Le Puissant fit pour moi des merveilles. »

Moi qui suis natif de Saint-Laurent-de-la-Plaine avec le petit sanctuaire de Notre-Dame de Charité. Elle est bien là, Marie, pour nous parler de la charité du Christ, il suffit de se rappeler les noces de Cana où Marie dira : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Quelques mots, simplement quelques mots pour dire : « écoutez mon fils, il est modèle de charité, je ne sais pas comment il va répondre à votre demande mais j’ai entièrement confiance. »

Et nous pourrions reprendre tous les noms qui sont attribué à Marie pour y découvrir, à chaque fois, visage du Christ.

Un seul exemple : Marie, Mère de Miséricorde. L’expression est-elle juste ? Ou encore, comment l’entendre avec justesse ?

Dieu seul est miséricordieux. Et Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père. Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. La miséricorde est devenue vivante et visible, elle atteint son sommet en Jésus de Nazareth.

En 2008, le pape Benoît XVI le souligne avec justesse. Il est en Italie, à Savone, dans un sanctuaire qui porte le nom de « Marie, Vierge de Miséricorde » titre avec lequel elle est apparue et pour lequel elle est vénérée à Savone – et Benoît XVI d’ajouter : « Mais Marie ne parlait pas d’elle-même, elle ne parlait jamais d’elle-même, mais toujours de Dieu, et elle l’a fait avec ce nom si ancien et toujours nouveau : miséricorde, qui est synonyme d’amour, de grâce. C’est là tout le cœur du christianisme, parce que c’est le cœur de Dieu lui-même… Il est miséricorde, compassion, grâce, pardon.

Au cours de l’histoire de l’Église, la Vierge Marie n’a pas cessé d’inviter ses enfant à retourner à Dieu, à se confier à Lui dans la prière, à frapper avec une insistance confiante à la porte de son Cœur miséricordieux. »… Marie nous tourne toujours vers Dieu.

En 1985 même chose. Non pas avec Benoît XVI mais avec le pape Jean-Paul II. Nous sommes à Togoville, évidemment au Togo. Saint Jean-Paul II de souligner : « Notre rencontre se déroule dans un cadre merveilleux : sur les rives du Lac Togo. Elle se déroule près du sanctuaire commencé en 1910. Elle se déroule tout près de l’image représentant Notre-Dame du Lac Togo, invoquée sous le titre de Mère de Miséricorde. Oui, le Fils de Dieu a voulu naître d’une femme, choisie de toute éternité. Naître d’une femme préservée du péché ! Et cette Mère bénie entre toutes, Dieu nous l’a donnée quelques instants avant d’expirer sur la croix où il livrait sa vie pour nous. Geste mystérieux et en même temps si lumineux ! Le Fils de Dieu nous a donné sa Mère. Pourquoi ? Pour aider les chrétiens, ses disciples de tous les continents et de tous les temps, à comprendre le Mystère de Jésus, l’unique Sauveur du monde, le seul Médiateur entre Dieu et les hommes. Pour les aider maternellement à suivre Jésus…

Marie nous tourne toujours vers Dieu… la prier, c’est s’approcher au plus près de son Fils.

AMEN