Cette fête du Christ Roi n’a que cent ans
Cette fête du Christ Roi n’a que cent ans. Elle a été créée en 1925 par le pape Pie XI dans le but d’affirmer la royauté du Christ. Elle a pris un sens différent avec la réforme du calendrier liturgique demandée par le Concile Vatican II.
Elle n’est plus le dernier dimanche d’octobre, mais le dernier dimanche de l’année liturgique : elle devient ainsi comme le couronnement de l’année liturgique. Elle porte le titre de Solennité du Christ Roi de l’Univers.
Je voudrai souligner un seul aspect de cette fête. Cette fête veut nous redire l’importance de l’UNITÉ.
Nous avons entendu dans la première lecture : « Toutes les tribus d’Israël vinrent trouver David à Hébron ». « Toutes », vous savez qu’il y en avait douze. Voilà enfin les douze tribus réunies sous la houlette d’un unique pasteur, à la fois choisi par Dieu et reconnu par ses frères comme un des leurs. David fait l’unité, c’est une grande première. « Quand Saül était notre roi », on pourrait ajouter, quand Saül était roi, il y avait encore deux royaumes : le Royaume d’Israël au Nord, le Royaume de Juda au Sud.
Avec David voilà un roi signe d’unité ! On sait bien ce qu’il en est ! Cet idéal d’un roi, à la fois issu de son peuple et choisi par Dieu, qui soit un pasteur uniquement préoccupé d’offrir l’unité et la sécurité, restera malheureusement tout au long de l’histoire d’Israël un rêve.
Celui qui va accomplir l’unité sera le Christ, appelé justement Roi de l’Univers. Saint Paul nous le criait presque : « rendez grâce à Dieu le Père… il nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé,… image du Dieu invisible,… premier-né, avant toute créature,… que tout, par le Christ, soit enfin, enfin réconcilié, faisant la paix (traduction, pourrions-nous dire, du mot unité) faisant la paix, l’unité par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la Terre et dans le ciel.
Le Christ Roi de l’unité, en ce dernier dimanche de l’année liturgique. C’est d’ailleurs le message du pape Léon pour la Journée Mondiale de la Jeunesse qui a lieu ce 23 novembre dans les diocèses, il dit aux jeunes notamment ceci : « Ne suivez pas ceux qui utilisent les mots de la foi pour diviser ».
Ce dernier dimanche de l’année liturgique pourrait nous donner l’occasion de revenir sur l’année écoulée pour nous demander si et comment le Christ a mieux régné dans nos vies mais surtout il nous relance pour une nouvelle année.
Nous repartirons pour l’année qui vient, notamment avec les cinq essentiels de dimanche dernier. Ces cinq essentiels nous permettront de relire notre manière d’être et de faire.
En fêtant sainte Cécile, hier 22 novembre, nous pourrions reprendre les mots de sainte Thérèse de Lisieux : « Ô sainte Cécile, ô sainte bien-aimé, je crois entendre encore ta douce mélodie. Oui, ton céleste chant arrive jusqu’à moi. » Qu’il voit battre nos cœurs à l’unisson…
O Christ Roi de l’univers, Toi qui peux faire l’unité, nous te confions chacune de nos réalités paroissiales.
AMEN
